Une note gouvernementale annonce que le nombre de jeunes inscrits au chômage dans les quartiers défavorisés classés parmi les 700 zones urbaines sensibles (ZUS) a progressé de 57,2% entre janvier 2008 et janvier 2009, et doublé (+104%) pour les diplômés Bac+3 ou plus, selon Mediapart, citant cette note gouvernementale (l'augmentation est de +23% pour l'ensemble des jeunes de moins de 26 ans sur la même période).
La note montre également que les jeunes diplômés de ces quartiers s'inscrivent de moins en moins auprès du Pôle Emploi et que "le nombre de diplômés laissés-pour-compte dans les ZUS augmente encore plus vite que les non-diplômés".
Aucun membre du gouvernement n'a tenu à s'exprimer sur cette note...
Cette information du site d'information en ligne Médiapart tombe en plein débat sur les statistiques ethniques que le Commissaire à la diversité, Yazid Sabeg, souhaite légaliser. L'objectif de cette mesure est notamment de favoriser l'emploi des personnes issues de la diversité en stigmatisant les entreprises dont les effectifs ne seront pas assez diversifiés.
Or cette augmentation faramineuse du nombre de jeunes chômeurs dans les banlieues avec la crise montre que ces derniers représentent une part non négligeable des emplois d'ajustement (intérim, CDD). Les entreprises savent donc parfaitement exploiter le "vivier" que constitue les populations issues de la diversité quand elles en éprouvent le besoin.
Ces mauvais chiffres annoncent-ils des tensions dans les quartiers populaires ? Le gouvernement semble s'en inquiéter. Les révoltes les plus fortes sont toujours venus des jeunes. Il n'y a aujourd'hui que des mesures sociales d'urgence qui pourront les prévenir... Aucune des propositions de Yazid Sabeg n'a d'effet à court terme... Peut-être le milliard et demi qu'annoncera Martin Hirsh (Haut commissaire à la jeunesse) pour les jeunes, ce mercredi, jour de la publication des chiffres du chomâge... Et ce n'est certainement pas un hasard.